Formation de personnes handicapées

Fin 2007, un projet de centre de formation et d’intégration professionnelle a vu le jour à DAKAR.
Le projet initialisé par la fondation SERIGNE BAMBA NDIAYE a été financé par la ville de Genève via l’organisation ORT.
Le projet initial était de former à l’utilisation de l’outil informatique, et à la gestion d’un cybercafé, une quarantaine de personnes en trois cessions de 3 mois. Les apprenants venaient de tout le pays et étaient envoyés par les associations locales. Les cours étaient organisés sur 5 demi-journées hebdomadaires (un groupe le matin et un autre l’après-midi).
La fondation a pour cela équipé une salle informatique du CASUP qui avait le mandat de formation. Le manque de professionnalisme de l’association SERIGNE BAMBA NDIAYE a causé quelques difficultés, mais globalement l’objectif a été atteint. On peut regretter une logistique d’assistance aux apprenants qui a mobilisé une grande énergie de la part des responsables du CASUP. Cette fondation d’assistance aux étudiants a fourni une prestation remarquable.
Les sessions de formation terminées, le matériel informatique a été récupéré parla fondation SERIGNE BAMBA NDIAYE, ce qui est dommage, car elle semble avoir cessé toute activité depuis cette date et les ambitieux projets de centres de formation et d’intégration pour personnes handicapées semblent tombés aux oubliettes, leur site internet a disparu depuis fin 2008.
Pour l’association CACSUP je vous renvoie à leur site internet via le lien.
Mon implication dans ce projet a consisté à fournir une formation à la méthode d’évaluation systémique CAM (j’en suis un des copropriétaires et formateurs agréés). Je dois à cette occasion remercier la direction du Centre d’Intégration professionnelle (CIP) de Genève qui considéré que cette période de quinze jours serait considérée comme temps de travail, ce qui m’a permis de ne pas subir de perte de gains.
J’ai eu l’occasion de rencontre, Monsieur Omar Ndiaye à Genève à fin octobre 2007 et mon impression est restée mitigée, car les attentes de sa fondation manquaient de réalisme. La formation aurait dû concerner les formateurs en vue de leur permettre d’orienter les apprenants vers la formation la plus adaptée à leurs capacités. Je n’ai pas réussi à faire admettre ce point de vue et je me suis retrouvé face à des personnes dont environ la moitié n’avait pas les connaissances nécessaires pour suivre la formation en informatique. J’ai dû donc mettre en place une formation adaptée qui a plus concerné les moyens nécessaires pour mieux s’intégrer dans la société civile et professionnelle. Je pense que dans le meilleur des cas un quart des apprenants pourra utiliser les acquis de ma formation, pour les autres, ma foi je suis un peu plus pessimiste. Anecdote : 4 jeunes étudiants n’ont pas prononcé un mot durant les deux semaines de cours, réactions très limitées aux stimulations.
Les formateurs étant bénévoles, ils avaient tous des charges professionnelles qui ne leur ont pas permis de suivre la cession. Heureusement pour moi, le contact avec les personnes handicapées ainsi qu’avec les animateurs du CACSUP m’a été bénéfique et si les circonstances le permettent, je m’impliquerais dans leur projet de travail en faveur des victimes des mines antipersonnelles en Casamance. Il manque actuellement le financement, mais je garde bon espoir que programme va pouvoir se concrétiser en 2010 ou 2011.
Je mets en place un album photo en rapport avec cet article. Je reviendrais prochainement sur l’aspect découverte de Dakar et sa région.
J’invite les visiteurs à faire des commentaires, je m’engage à y répondre et ainsi à mettre en place une sorte de forum.